« Concernant les migrants, il n’y a pas de profil type. De même qu’il n’existe pas de cause unique aux migrations », Camille Schmoll, L’Histoire, n°524, octobre 2024

La géographe affi­liée à l’IC Migra­tions Camille Schmoll a accordé une inter­view au maga­sine L’His­toire inti­tulée : « 1990–2024 : 40 000 morts en Médi­ter­ranée ». La cher­cheuse retrace notam­ment l’évo­lu­tion des poli­tiques migra­toires euro­péenne vis à vis des traver­sées en Médi­ter­ranée, qui portent en elles un « para­doxe énorme : depuis trois décen­nies, un dispo­sitif se met en place pour disqua­li­fier, délé­gi­timer, voire crimi­na­liser les migra­tions, alors que la majo­rité des migrants pour­raient accéder à une protec­tion au titre de la conven­tion de Genève de 1951, dont les Etats de l’UE sont signataires ».

Dans cette inter­view fleuve, la géographe souligne égale­ment « qu’il n’y a pas de profil type » concer­nant « les migrants, de même « qu’il n’existe pas de cause unique aux migra­tions ». « Ce qui est certain, c’est que les facteurs de départ pèsent bien plus que ce qu’on espère trouver à l’arrivée. Les discours sur l’appel d’air ou l’attractivité du système de santé relèvent du fantasme », pour­suit-elle, appe­lant à « impé­ra­ti­ve­ment complexi­fier notre regard ».

Retrouvez l’in­ter­view en entier sur le site du maga­sine L’His­toire.