Dirigé par Florent Chossière et Aude Rieu
À l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, ce 17 mai, De facto – Actu interroge les expériences vécues de l’exil par les minorités sexuelles et de genre. Au-delà des persécutions subies par les personnes LGBT+ qui peuvent les pousser à quitter leur pays, il s’agit de documenter la diversité des obstacles auxquels elles sont confrontées à différentes étapes de leur migration.
Blocage dans des « pays de transit », relations complexes avec les compatriotes, obstacles dans l’accès à la santé ou à l’hébergement : les exilé⸱es LGBT+ font face, comme les autres, aux fermetures des frontières et au durcissement des politiques migratoires et d’asile qui exacerbent ou ajoutent des difficultés à celles qu’ils et elles rencontrent déjà en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre minoritaires.
Les textes de ce numéro reprennent une partie des communications qui ont été présentées lors de la journée d’étude pluridisciplinaire « Exils LGBT+ » qui a eu lieu le 13 mai sur le Campus Condorcet (Aubervilliers).
Sommaire
Se construire homosexuel par les persécutions.
Condamnations homophobes et cheminement identitaire de demandeurs d’asile ouest-africains
Franck Bouchetal Pellegri
Au croisement du genre, de l’orientation sexuelle et du statut juridique : des exilé⸱es LGBTQ+ doublement à risque de se retrouver sans-abri
Noemi Stella, sociologue
Exilé⸱es LGBT+ : des rapports aux compatriotes complexifiés par la procédure de demande d’asile
Florent Chossière, géographe
Un « recadrage intersectionnel » à l’ARDHIS ?
Configurations d’engagement et travail associatif aux prises avec les rapports de sexe et de race
Sara Cesaro, sociologue
Contrôler l’épidémie de VIH/SIDA et les exilés gays : quelles incompatibilités ?
Cyriac Bouchet-Mayer, sociologue
Grégory Beltran, anthropologue
Öykü Aytaçoğlu et Jingjie Dai, sociologues