Vendredi 26 mars, 10h-12h, en ligne – Léa Ypi et Joseph Carens

La nouvelle séance du sémi­naire de lecture et traduc­tion « Philo­Migr » se tiendra le vendredi 26 avril, de 10h à 12h, en visio­con­fé­rence, via le lien suivant [lien zoom perma­nent]: https://u‑paris.zoom.us/j/84494243639?pwd=NzNsK2hzQ2JmVXZYSWxXaVpzS2tEUT09 

La séance présen­tera deux articles :

  • Joseph Carens, « 3. Migra­tion and mora­lity : a liberal egali­ta­rian pers­pec­tive », in Goodin, Robert E., et Barry, Brian (ed.), Free Move­ment : ethical issues in the trans­na­tional migra­tion of people and money, Univer­sity Park, Penn­syl­vania State Univer­sity Press, 1992, pages 25–47
  • Léa Ypi, Borders of Class : Migra­tion and Citi­zen­ship in the Capi­ta­list State

Voilà la présen­ta­tion des deux moments de la séance :

1/​Juliette Monvoisin et Audran Aula­nier présen­te­ront le texte de Carens :

Dans ce texte, le philo­sophe Joseph Carens s’intéresse aux consé­quences de l’application de l’éga­li­ta­risme libéral (doctrine qui s’efforce de traiter tous les êtres humains comme des personnes morales libres et égales), aux insti­tu­tions et pratiques sociales que sont la citoyen­neté, les fron­tières et la migra­tion. Selon lui, l’égalitarisme libéral implique un enga­ge­ment en faveur de la liberté de mouve­ment, à la fois comme une liberté impor­tante en elle-même, et comme un prére­quis pour d’autres libertés. Dès lors, il incombe la charge de la preuve à toute personne voulant défendre des restric­tions. Ces dernières peuvent néan­moins être justi­fiées dès lors qu’elles promeuvent la liberté et l’égalité sur le plus long terme, ou lorsqu’elles sont néces­saires pour préserver une culture distincte ou un certain mode de vie. 

5nylAAylzncs3ksr0r6ngpjyhc43vrtk147q4f5kffqs4pwvf30fqgv05kvdznqhh8lrg62A0c5nd7csky8prggl2m720450mmp88jg0k5t3k19yA0m2slxgrvq0xgtxqf1d0b80pdf7785wt847kcmbw9z771pccqzbt99b8fdq6gAw4A9q

2/​Alison Bouffet et Pierre-Nicolas Baudot présen­te­ront le texte de Léa Ypi :

Le texte de Léa Ypi renvoie dos-à-dos la défense de la liberté de circu­la­tion (Carens) et la ferme­ture des fron­tières (Miller) en montrant que l’essentialisation des groupes natio­naux et immi­grés qu’ils présup­posent ne prend pas en compte l’hétérogénéité sociale de ces caté­go­ries. Les argu­ments de l’effet négatif de l’immigration 1/​sur le système d’aide sociale des Etats libé­raux ; ou 2/​sur la cohé­sion cultu­relle des sociétés natio­nales, sont ainsi consi­dérés comme falla­cieux, homo­gé­néi­sant des groupes par nature hété­ro­gènes. Contre David Miller et contre les présup­posés natio­na­listes, Léa Ypi défend une approche fondée sur la classe et une stra­tégie d’alliances trans­na­tio­nales.

AAC JE migra­tion et sans-abrisme 05–04-24 (FINAL) YPI léa Borders of class