« L’Europe crée les conditions de sa propre fragilité face à ces tentatives de déstabilisation », Hélène Thiollet et Matthieu Tardis, L’Opinion, 22 décembre 2023

Hélène Thiollet, cher­cheuse à Sciences Po (CERI, CNRS) affi­liée à l’IC Migra­tions, et Matthieu Tardis, codi­rec­teur de Syner­gies Migra­tions, ont été inter­viewés par l’Opi­nion au sujet du « chan­tage migra­toire » dont l’Eu­rope est à la fois victime et fautive. En effet, si le phéno­mène a pris une nouvelle dimen­sion depuis 2015, l’Union euro­péenne a contribué à créer les condi­tions de sa propre fragilité.

« Aujourd’hui, la ques­tion migra­toire est devenue un sujet telle­ment sensible dans l’Union euro­péenne, parti­cu­liè­re­ment, y compris en Finlande que des pays tiers, non-membres de l’UE, utilisent, fina­le­ment, la ques­tion migra­toire pour nous faire peur. », décrypte Matthieu Tardis.

« Il s’agissait bien, pour le pouvoir biélo­russe, pas seule­ment de laisser passer quelques deman­deurs d’asile et migrants irakiens vers la fron­tière polo­naise, mais bien d’organiser depuis les pays d’origine des filières d’émi­gra­tion. », analyse Hélène Thiollet.

Chan­tage migra­toire : l’Eu­rope à la fois victime et fautive 

C’est « une arme » dont disposent certains pays comme la Turquie ou le Maroc pour faire pres­sion. Si le chan­tage migra­toire a pris une autre dimen­sion depuis la crise de 2015, l’Union euro­péenne a contribué à créer les condi­tions de sa propre fragilité

l’Opinion 

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