« L’épisode Lampedusa n’est pas simplement un drame humain : c’est aussi le symptôme d’une politique migratoire de courte vue » déclarent Marie Bassi et Camille Schmoll, Libération, 17 septembre 2023

Camille Schmoll et Marie Bassi, fellows à l’IC Migra­tions, soulignent en quoi les arri­vées impor­tantes de migrants à Lampe­dusa entre le 11 et 14 septembre sont symp­to­ma­tiques de la poli­tique migra­toire européenne.

La géographe et la poli­tiste affirment que « les poli­tiques migra­toires mises en place par les États euro­péens […] ont contribué à créer les condi­tions d’une tragédie huma­ni­taire ». Depuis une tren­taine d’an­nées et surtout depuis 2015, l’Union euro­péenne a fermé les voies légales d’accès à son terri­toire, crimi­na­lisé les ONG de sauve­tage en mer et colla­boré avec des gouver­ne­ments qui ne respectent pas le droit des migrants.

L’île de Lampe­dusa est depuis les années 2000 un lieu de débar­que­ment majeur, devenu un hotspot soit un lieu d’in­ter­cep­tion et de confi­ne­ment des personnes exilées.

Camille Schmoll et Marie Bassi analysent : « L’effet Lampe­dusa est le même que l’effet Chios ou l’effet Moria (à Lesbos) : ces îles-fron­tières concentrent à elles seules, parce qu’elles sont exiguës, toutes les carac­té­ris­tiques d’une gestion inhu­maine et inef­fi­cace des migra­tions ».

Elles préco­nisent un chan­ge­ment de para­digme, car les poli­tiques migra­toires sécu­ri­taires actuelles ont large­ment démontré leur inef­fi­ca­cité, et parti­cipent à une mise en danger accrue des personnes migrantes.

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