François Héran, professeur au Collège de France et président de l’Institut Convergences Migrations, a été interviewé par France24 aux côtés de Matthieu Tardis, de l’association Synergies Migrations, pour éclairer le débat actuel autour des personnes réfugiées et apporter un point de vue scientifique.
Il constate que le débat public est en décalage avec les résultats des recherches sur les migrations : « Toutes ces métaphores aquatiques sont peut-être éloquentes mais elles ne sont pas justes. Elles s’inscrivent dans une rhétorique de la peur. Il n’y a pas une explosion de la migration et de la demande d’asile d’une année à l’autre. »
François Héran rappelle également que les trajectoires migratoires sont complexes et que les représentations des personnes exilées dans les médias reflètent peu la réalité : « les Syriens, mais aussi les Irakiens ou les Afghans qui parviennent à déposer leurs demandes d’asile en Europe de l’Ouest sont plus dotés [financièrement] et mieux formés que les plus pauvres qui se réfugient dans les pays voisins – 80 % des réfugiés syriens sont restés dans les pays limitrophes de la Syrie (Liban, Jordanie, Turquie) ».
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Cette interview a également été reprise sur le site d’Info Migrants.