Dans un entretien avec France24, Théotime Chabre, doctorant en science politique et fellow de l’Institut Convergences Migrations, explique les enjeux géopolitiques et stratégiques du développement exceptionnel des études supérieures en Chypre-Nord. Il souligne notamment que Chypre-Nord accepte des demandes des visas des étudiants des pays du Sud qui ont été refusé par les pays européens. En même temps, « le système universitaire de Chypre-Nord n’est pas fait pour que les diplômés y travaillent ensuite, donc il est crucial que les diplômes puissent servir dans les pays d’origine des étudiants, ou dans des pays tiers. »
Il explique ce phénomène à travers plusieurs facteurs : « Ce développement ne découle pas tant d’une volonté politique d’être reconnu de l’extérieur, mais plutôt d’une ambition de développer une économie qui permet au territoire d’être autonome. L’idée d’origine était de faire de Chypre-Nord une destination pour des consommateurs, en misant sur le tourisme, mais une minorité d’investisseurs et d’universitaires ont estimé que ça ne suffirait pas. Ils ont poussé l’idée de développer des universités qui feraient venir d’autres visiteurs, des jeunes de Turquie et d’ailleurs.
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