CONF : Présentation du livre d’Anna Perraudin « » — Mardi 14 février 2023, 17h, ENS rue d’Ulm

Présen­ta­tion

Anna Perraudin présen­tera son livre, Esquiver les fron­tières (PUR, 2018) le mardi 14 février 2023 à 17 heures à l’ENS (45, rue d’Ulm, Paris 7e), dans la salle Evariste Galois).

Cette présen­ta­tion d’ou­vrage sera croisée avec celle de l’ou­vrage de Laurent Vidal, Les terri­toires de l’at­tente (PUR, 2015), dans le cadre du sémi­naire Pers­pec­tives trans­amé­ri­caines orga­nisé par Laura Cahier, à l’Ins­titut des Amériques : Expé­riences migra­toires et fron­tières : pers­pec­tives croi­sées entre deux ouvrages de la collec­tion “Des Amériques”.

Pour plus d’in­for­ma­tions, c’est ici.

Anna Perraudin est Chargée de recherche au labo­ra­toire CITERES & fellow de l’ICM.

Résumé de l’ou­vrage.Que signifie être indien et migrant en Amérique, au début du XXIe siècle ? L’ampleur des migra­tions indiennes mexi­caines au cours des dernières décen­nies et la mise en place au Mexique de poli­tiques de recon­nais­sance donnent à la ques­tion une actua­lité parti­cu­lière. Cet ouvrage suit des femmes et des hommes iden­tités comme Indiens qui se sont d’abord installés à Mexico avant d’émigrer aux États-Unis, sans titre de séjour, dans le Wisconsin. Il s’interroge sur le poids de l’expérience de l’altérité sur les projets migra­toires. Pour­quoi, alors que les commu­nautés d’origine consti­tuent une ressource pour émigrer, de nombreux migrants cherchent à s’en éloi­gner une fois aux États-Unis ? Dans cette gestion de la diffé­rence ethno-raciale, quel est le rôle des contextes locaux et d’une expé­rience migra­toire inter­gé­né­ra­tion­nelle, arti­cu­lant migra­tion interne et inter­na­tio­nale ? Quel soutien les migrants trouvent-ils malgré tout dans leur commu­nauté d’origine et comment les fron­tières de celle-ci se redes­sinent-elles au fil des mobi­lités ? Quelles stra­té­gies déve­loppent-ils face au racisme et quels appren­tis­sages trans­posent-ils d’une société à l’autre ?

Atten­tive à l’intersection des rapports sociaux de classe, d’ethnicité, de genre et de statut migra­toire, l’enquête s’approche au plus près du vécu quoti­dien des migrants. Elle montre que les popu­la­tions indiennes sont emblé­ma­tiques des formes contem­po­raines de la migra­tion : navi­guant dans des contextes socié­taux distincts, elles s’adaptent en perma­nence à la diver­sité des régimes d’altérité.