Présentation
Comment les archives participent-elles aux processus de (re) constructions d’identités, de reconnaissance et de justice ? Comment ces questions affectent-elles le rôle de médiateur dévolu aux archivistes et aux historiens ?
Dans cet ouvrage l’article d’Aline Angoustures et Adélaïde Choisnet est un retour d’expérience sur la communication des dossiers de demandeurs d’asile et réfugiés à leurs descendants. Cette communication pose tout d’abord la question de l’accès au « secret », secret d’archive qui renvoie en écho au silence auquel se heurtent la grande majorité des descendants de réfugiés. Elle aborde ensuite la question de la rupture par excellence qu’est l’exil, rupture avec le pays, la famille et les objets, rupture mais aussi dispersion. Dans un troisième temps, est abordée la question de l’identité : au cœur du statut de réfugié, avant même la protection de substitution accordée par un État, vise à rétablir et à garantir l’identité de la personne. Dans chacune de ces étapes les archivistes sont amenés à dépasser les limites de leur « métier » pour se mettre au service d’une reconstruction possible.