Dans un entretien pour Le Courrier de l’Atlas, la géographe et responsable du master Migrations de l’ICM, Camille Schmoll, revient sur l’ethnographie sur laquelle s’appuie son livre Les Damnées de la mer.
Lors de son enquête au sein de centres d’accueil et de rétention, elle témoigne des difficiles parcours qui « depuis une trentaine d’années, […] sont devenus illégaux, ils ont en commun, pour les hommes comme les femmes, d’être très longs, très coûteux et dangereux ». Au cœur de son étude sont les expériences des femmes migrantes. Durant leur migration, « elles savent qu’elles risquent d’être violées ». « Quant à la mortalité, elle est beaucoup plus élevée chez elles ». Pour ces femmes, « ce sont des décisions mûries. […] Il y a aussi un désir d’autonomie et d’émancipation très fort chez elles. […] La plupart s’en vont seules. Elles sont rarement en famille contrairement à ce qu’on imagine ». Une fois arrivées en Europe, il y a « un temps d’attente extrêmement long [dans des centres de rétention et de transition], où aucun moyen n’est mis en œuvre pour qu’elles puissent se soigner des violences. »
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