AAC : Journées d’étude « Gouverner par les liens. La nouvelle fabrique des États-providence européens », Centre Maurice Halbwachs /​Radboud Research Institute Social Cultural Science, Paris, mardi 24 mai et mercredi 25 mai 2022 — LIMITE : 10/​04/​2022

Appel à communications

Dans l’Europe des années 2000, on assiste à une proli­fé­ra­tion de dispo­si­tifs de poli­tiques publiques visant à favo­riser la parti­ci­pa­tion locale des popu­la­tions précaires. Afin de les sortir de leur margi­na­lité supposée, des jeunes, des chômeurs, des mères d’enfants en bas âge ou encore des migrants récem­ment arrivés sont sommés de saisir une offre locale de parti­ci­pa­tion – à des ateliers, à des projets, à des cours – déve­loppée par des travailleurs sociaux tous statuts confondus, soucieux de soli­di­fier les liens « de proxi­mité » qui attachent les indi­vidus précaires à autrui, de les socia­liser à certains modes de vivre-ensemble et de déve­lopper chez eux des senti­ments d’attachement au quartier.

Aussi divers soient-ils, les diffé­rents dispo­si­tifs de parti­ci­pa­tion au niveau local font écho à l’émer­gence en Europe, dans le sillage de la Troi­sième Voie, de tech­niques de « gouver­ne­ment par la commu­nauté » (Rose, 1996), c’est-à-dire des tech­niques rela­tion­nelles de gouver­ne­ment qui reposent sur les réseaux sociaux locaux et les syner­gies émotion­nelles (Volle­bergh et al., 2021) et remplacent la réfé­rence à l’État et à l’’ayant-droit’ par l’échelle du « terri­toire » et de l’usager (Autès, 1995 ; Jaeger, 2011). Ces dispo­si­tifs cherchent à mobi­liser les habi­tants précaires des quar­tiers popu­laires autour d’activités quoti­diennes, qui renvoient à des liens forts et au registre de l’intime : cuisine, jardi­nage, loisirs récréatifs.

C’est préci­sé­ment par leur dimen­sion rela­tion­nelle et collec­tive que ces nouvelles pratiques de travail social se distinguent des tech­niques de gouver­ne­ment de la préca­rité plus indi­vi­dua­li­sées, centrées sur la forma­tion de « subjec­ti­vités morales » (Fassin, 2013) ou sur des pratiques de « citoyen­ni­sa­tion » (Fortier, 2010 ; Nord­berg & Wrede, 2015). Leur matière première est moins l’individu margi­na­lisé, ses croyances, compor­te­ments et compé­tences, que les liens qui sont supposés atta­cher les rési­dents de quar­tiers popu­laires les uns aux autres. C’est par le gouver­ne­ment de ces liens, par la trans­for­ma­tion de leur quan­tité, qualité et confi­gu­ra­tion que procèdent les tech­niques rela­tion­nelles des gouver­ne­ments de la précarité.

Cet appel à commu­ni­ca­tions souhaite dresser un état des lieux, à l’échelle locale, de la façon dont les « soli­da­rités parti­ci­pa­tives » (Paugam, 2007), encou­ra­gées voire susci­tées par des équipes locales, se recon­fi­gurent et s’étendent dans des espaces ambigus situés à l’intersection de la vie publique et des appar­te­nances privées. De quelles poli­tiques sociales s’agit-il ? Dans quels quar­tiers ces pratiques se répandent-elles ? Quelles popu­la­tions visent-elles ? à quelles condi­tions peuvent-elles se déployer dans la durée ? Comment ces nouvelles pratiques s’inscrivent-elles dans l’histoire longue des poli­tiques sociales euro­péennes dans leur diver­sité ? Quels effets ont-elles, non seule­ment sur les popu­la­tions-cibles, mais aussi sur les travailleurs sociaux eux-mêmes, dont on sait à quel point le statut a été préca­risé par la délé­ga­tion de pans entiers de la protec­tion sociale au tiers secteur dès les années 2000 en France (Hély, 2008) ? Enfin, que pouvons-nous retirer de ces expé­riences pour comprendre la consti­tu­tion de nouvelles soli­da­rités et inégalités ?

Des travaux euro­péens menés en anthro­po­logie de l’État se sont saisis de l’échelle locale pour observer les travailleurs sociaux à l’œuvre auprès des popu­la­tions préca­ri­sées des quar­tiers popu­laires des grandes métro­poles euro­péennes (Koch, 215 ; Marchesi, ; 2020 Volle­bergh et alii, 2021). Les travailleurs sociaux semblent se rappro­cher, socio­lo­gi­que­ment et émotion­nel­le­ment, des publics auxquels ils s’adressent. L’accent mis sur les rela­tions person­nelles et sur le travail émotionnel suggère des repré­sen­ta­tions de l’état adou­cies, morales et affec­tives. En juxta­po­sant aux agents de guichets (Dubois, 1999) des agents de « proxi­mité » (Brevi­glieri, Patta­roni & Stavo-Debauge, 2003 ; Manier 2013), le travail sur les liens contribue au brouillage des contours de l’État : il procède par l’extension des fron­tières du travail social (Avenel et Duvoux, 2020) et par le flou­tage des fron­tières entre les scènes sociales, marchande, insti­tu­tion­nelle, person­nelle (Weber, 2014).

Nous atten­dons de ces jour­nées une discus­sion entre les cher­cheurs fran­çais inté­ressés par les trans­for­ma­tions struc­tu­relles de la protec­tion sociale et les travaux euro­péens qui explorent la gouver­ne­men­ta­lité néoli­bé­rale par un autre biais (Mueh­le­bach, 2012) et en tirent des pers­pec­tives permet­tant de renou­veler les études contem­po­raines sur la façon dont sont distri­buées les ressources de la protec­tion sociale.

Les propo­si­tions devront être fondées sur des recherches empi­riques origi­nales qui décrivent des stra­té­gies et des tech­niques du travail social renvoyant au gouver­ne­ment rela­tionnel des popu­la­tions précaires dans l’Europe d’aujourd’hui. Elles devront égale­ment apporter une contri­bu­tion substan­tielle au ques­tion­ne­ment sur les fron­tières de la parti­ci­pa­tion et sur la recon­fi­gu­ra­tion des citoyennetés.

Les propo­si­tions doivent s’inscrire dans un des trois axes de recherches suivants :

Axe 1 : Quelles sont les pratiques concrètes du « gouver­ne­ment par les liens » ?

Si le contexte fran­çais est imprégné par une tension persis­tante entre des logiques collec­tives d’empowerment et d’action (Carrel & Rosen­berg, 2014) et des logiques plus indi­vi­duelles orien­tées vers la respon­sa­bi­lité et la capa­ci­ta­tion (Bacqué & Biewener, 2015), des recherches pion­nières dans d’autres contextes euro­péens se sont centrées spéci­fi­que­ment sur les pratiques rela­tion­nelles des profes­sion­nels et béné­voles de l’État social, permet­tant d’observer les nouveaux imagi­naires de la citoyen­neté et de l’État social. Ils mettent en évidence des tenta­tives des travailleurs sociaux de créer au sein des quar­tiers popu­laires des moments de convi­via­lité (Volle­bergh, 2016 ; Wessen­dorf, 2013), des espaces de mobi­li­sa­tion exclu­si­ve­ment fémi­nine (de Wilde, 2016 ; Manier, 2013), des « publics intimes » (Marchesi, 2020) dans la confi­den­tia­lité desquels notam­ment les habi­tants des quar­tiers popu­laires sont encou­ragés à devenir des acteurs engagés et atten­tifs à leurs commu­nautés rési­den­tielles. Nous invi­tons des contri­bu­tions qui systé­ma­tisent et prolongent ces obser­va­tions de l’intense travail rela­tionnel pratiqué par les profes­sion­nels du travail social dans toute leur diver­sité (employés et béné­voles du monde asso­ciatif, fonc­tion­naires). Il s’agirait, par exemple, de mettre en évidence les pratiques concrètes du care (voir Koch & James, 2022), du « travail affectif » (de Wilde & Duyvendak, 2016 ; Fortier, 2016) ou du « travail d’appartenance » (Haapa­järvi, 2021 ; Kuurne (Keto­kivi) & Vieno, 2021) engagés par les profes­sion­nels et les usagers des dispo­si­tifs parti­ci­pa­tifs pour poser les bases émotion­nelles, iden­ti­fi­ca­toires et norma­tives de l’appartenance dans les quar­tiers. Des propo­si­tions sur les pratiques de « pair-aidance » à l’œuvre dans certaines poli­tiques de santé sont les bienvenues.

Axe 2 : Comment les popu­la­tions visées s’approprient-elles les dispo­si­tifs parti­ci­pa­tifs qui inter­viennent sur le tissu rela­tionnel local ?

Nous encou­ra­geons des contri­bu­tions qui abordent la complexité des caté­go­ri­sa­tions, inter­ac­tions et enga­ge­ments que les indi­vidus précaires déve­loppent lorsqu’ils viennent au contact des initia­tives parti­ci­pa­tives. Nous sommes inté­ressés par des travaux qui analysent les posi­tions contra­dic­toires que les initia­tives parti­ci­pa­tives peuvent engen­drer chez les indi­vidus précaires, aussi bien par des méca­nismes d’adaptation que des utili­sa­tions stra­té­giques (e.g. Cheval­lier, 2019 ; Laplanche-Servigne & Sa Vila Boas, 2019 ; Palo­mares, 2008). Qu’est-ce que les indi­vidus y cherchent et trouvent comme ressources pour mener leur vie quoti­dienne ? Comment eux-mêmes arti­culent-ils les liens dont ils sont partie prenante ? Comment contournent-ils les visées stra­té­giques de gouver­ne­ment ? Nous invi­tons égale­ment des réflexions sur la dimen­sion poli­tique des dispo­si­tifs parti­ci­pa­tifs. Les inter­ven­tions parti­ci­pa­tives portées par les travailleurs sociaux empêchent-elles les mobi­li­sa­tions poli­tiques des popu­la­tions précaires ? Ou au contraire, peuvent-ils fonc­tionner en tant que nouveau vivier de ressources pour des visées qui échappent aux projec­tions norma­tives des poli­tiques publiques (Acosta et al., 2020 ; de Wilde, 2016 ; Talpin et al., 2021)

Axe 3 : Comment l’État social est-il produit par le bas ?

Enfin, nous propo­sons de saisir les enche­vê­tre­ments entre les profes­sion­nels et les béné­voles du travail social d’un côté, et les popu­la­tions margi­na­li­sées et mino­ri­sées qu’ils visent de l’autre, comme une forme de produc­tion de l’État social par le bas (Kofman, 2008). L’horizontalisation des pratiques du travail social autant que les processus d’institutionnalisation de ces soli­da­rités fami­liales, commu­nau­taires et de voisi­nage contri­buent aujourd’hui aux trans­for­ma­tions des systèmes de protec­tion sociale, terri­to­ria­lisés et frag­mentés. Que la parti­ci­pa­tion éclipse la protec­tion, que le terrain national soit supplanté par la commu­nauté locale en tant que foyer natu­ra­lisé des soli­da­rités sociales, que la citoyen­neté soit saisie dans une dimen­sion morale et rela­tion­nelle plutôt que juri­dique et sociale s’interprète à l’aune de grandes tendances commu­né­ment obser­vables au sein des pays euro­péens, eux-mêmes marqués par des spéci­fi­cités contex­tuelles : les réformes néoli­bé­rales des poli­tiques assis­tan­cielles qui établissent un lien expli­cite entre la protec­tion sociale et l’ « acti­vité » (Duvoux, 2009 ; Häikiö, 2011 ; Newman & Tonkens, 2011), la terri­to­ria­li­sa­tion des poli­tiques sociales et la réifi­ca­tion du quar­tier ségrégué plutôt que l’individu ciblé comme ayant-droit (Rose, 1996 ; Tissot, 2007), la délé­ga­tion des missions du travail social au Tiers-secteur et aux béné­voles du monde asso­ciatif (Cottin-Marx et al., 2017 ; Mueh­le­bach, 2012), l’entrecroisement de la « ques­tion sociale » et de la « ques­tion raciale » (Fassin & Fassin, 2009), l’inflexion cultu­ra­liste de la citoyen­neté (Duyvendak et al., 2016). Nous accueillons des recherches qui examinent comment les acteurs qui mettent en pratique les initia­tives de la parti­ci­pa­tion dans un contexte de poli­tiques d’austérité gèrent la ques­tion épineuse de la mora­lité, de la respon­sa­bi­lité de l’État, de la redis­tri­bu­tion, de la recon­nais­sance et du care. Autre­ment dit, comment les acteurs engagés dans la parti­ci­pa­tion refa­çonnent-ils les poli­tiques de protec­tion sociale ?

Moda­lités de soumission

Les propo­si­tions de commu­ni­ca­tions, en anglais ou en fran­çais (300 à 500 mots) sont à adresser aux orga­ni­sa­trices Linda Haapa­järvi et Olivia Vieu­jean avant le 10 avril 2022 :

linda haapajarvi@​ehess.​fr ; olivia.​vieujean@​ulb.​be

Les réponses seront commu­ni­quées au 17 avril.

Les deux jour­nées se tien­dront sur le campus Jourdan au 46 boule­vard Jourdan, Paris 75014.

Ces jour­nées d’études s’inscrivent dans le projet de publi­ca­tion d’un dossier théma­tique dans la revue Parti­ci­pa­tions. À l’issue des jour­nées, les parti­ci­pants qui souhaitent s’engagent dans cette démarche de publi­ca­tion et qui se seront signalés au comité d’organisation, seront convié.e.s à une session supplé­men­taire orga­nisée à cette inten­tion, sur la base d’un envoi, en amont, d’un texte d’environ 30.000 signes (espaces compris).

Comité d’organisation

Flávio Eiró (Univer­sity of Groningen)
Linda Haapa­järvi (Centre Maurice Halb­wachs et Univer­sité de Helsinki)
Olivia Vieu­jean (Centre Maurice Halb­wachs et Labo­ra­toire d’anthropologie des Mondes Contemporains)
Anick Volle­bergh (Radboud Univer­sity Nijmegen)

Repères biblio­gra­phiques

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