Alessandro Monsutti est professeur au Département d’anthropologie et de sociologie, Institut de hautes études internationales et du développement de Genève, et Président du Comité directeur du Centre d’études humanitaires de Genève. Il est également chercheur associé au Refugee Studies Centre, Université d’Oxford. Il a été boursier de la MacArthur Foundation de Chicago (2004–2006), ainsi que chercheur et enseignant à Yale, New Haven (2008–2010), professeur invité à l’Université de Vienne (2012, 2021) et à l’Arizona State University (2014), chercheur invité à l’Institut für die Wissenschaften vom Menschen in Vienna (2020). Il a travaillé en outre comme consultant pour plusieurs organisations internationales et non gouvernementales telles que le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Il a mené depuis le milieu des années 1990 des recherches en Afghanistan et les pays voisins afin d’étudier les modes de solidarité et de coopération mobilisés en situation de conflit et de déplacement forcé. Il a ensuite élargi le champ géographique de ses recherches aux Afghans en Europe, Amérique du Nord et en Australie. Cela l’a amené à analyser l’action humanitaire ainsi que la reconstruction postconflit à la lumière des réseaux sociaux et des stratégies économiques développées par les réfugiés et les migrants et, plus généralement, à aborder les questions théoriques et méthodologiques liées à la mondialisation. Plus récemment, il a mené des recherches sur les stratégies des demandeurs d’asile et propose une anthropologie politique des régions frontalières en Europe, plus particulièrement dans le nord-est de l’Italie.
A l’ICM
En tant que fellow international, Alessandro Monsutti a participé à différentes manifestations scientifiques de l’ICM, notamment :
En inaugurant le premier dialogue de la 3e journée scientifique de l’ICM, qui a eu lieu le Mardi 14 septembre 2021, au Centre de colloques, Campus Condorcet — « Vivre le transnational. Ancrages et circulations en débat » ;
Par sa contribution « Les migrants sont-ils acteurs de leur trajectoire ? » dans le numéro de décembre 2021 de la revue De Facto, Penser les migrations à la lumière du pouvoir d’agir.
Quelques ouvrages de références
Ouvrages : Guerres et migrations : Réseaux sociaux et stratégies économiques des Hazaras d’Afghanistan (Maison des Sciences de l’Homme, 2004), traduction anglaise War and Migration : Social Networks and Economic Strategies of the Hazaras of Afghanistan (Routledge, 2005); Homo itinerans : La planète des Afghans (Presses Universitaires de France, 2018), traduction anglaise Homo Itinerans : Towards a Global Ethnography of Afghanistan (Berghahn, 2021).
Ouvrages édités : Entre ordre et subversion : logiques plurielles, alternatives, écarts, paradoxes (avec Suzanne Chappaz-Wirthner et Olivier Schinz, Karthala, 2007); The Other Shiites : From the Mediterranean to Central Asia (avec Silvia Naef et Farian Sabahi, Peter Lang, 2007); Le monde turco-iranien en question (avec Mohammad-Reza Djalili et Anna Neubauer, Karthala, 2008); Migration et développement, un mariage arrangé (avec Denise Efionayi-Mäder, Gérard Perroulaz, Catherine Schümperli, Annuaire suisse de politique de développement, 2008); Connivences et antagonismes : Enquête sociologique dans six rues de Genève (avec Maxime Felder, Sandro Cattacin, Loïc Pignolo, Patricia Naegeli, Université de Genève, 2015); Complicity and Antagonism : Anthropological Views of Geneva, (avec Françoise Grange Omokaro, Philippe Gazagne et Sandro Cattacin, Université de Genève, 2017), Migrazioni e educazione. La circolazione delle competenze : una sfida per lo sviluppo (avec Stefania Gandolfi, Globethics, 2021).