INVITES :
- Anaik Pian (Université de Strasbourg) ;
- Sophie Mathieu (Université de Lorraine) ;
- Julie Bonnier (avocate).
DISCUTANTES
- Chloé Tisserand (Université de Lille) ;
- Mathilde Pette (Université de Perpignan) ;
- Maureen Clappe (Université de Grenoble-Alpes).
HORAIRES ET LIEU
- 14h-16h30
- Visio-conférence : https://bbb.unistra.fr/b/ana-dpz-6p6 (contact : pian@unistra.fr)
PROGRAMME
14H. Introduction : Mathilde Pette (Sociologue, Université de Perpignan, CRESEM, Fellow ICM) et Anaik Pian (Sociologue, Université de Strasbourg, laboratoire DynamE, Fellow ICM)
14H15- 14H55 : Sophie Mathieu (Sociologue, Université de Lorraine, 2L2S) :
Les travailleurs sociaux : acteurs des catégorisations de la demande d’asile.
Discussion : Chloé Tisserand (Sociologue, Université de Lille, CeRiES, Fellow ICM)
14H55- 15H35 Anaik Pian (Sociologue, Université de Strasbourg, DynamE, Follow ICM) :
« Quelles sont les gammes de notes en somali » : l’interprétariat à la Cour nationale du droit d’asile.
Discussion : Maureen Clappe (Politiste, Université de Grenoble-Alpes, PACTE, Fellow ICM)
15H35 ‑16H15. Julie Bonnier, avocate associée, membre du réseau HUMANETHIC, parlera de son travail auprès des associations à Calais et à Norrent-Fontes.
Discutante : Mathilde Pette (Sociologue, Université de Perpignan, CRESEM, Fellow ICM)
RESUME
Ce séminaire interroge différentes formes et figures d’intermédiaires qui interviennent dans l’espace du droit en endossant, à des degrés et selon des modalités diverses, un rôle d’intermédiation avec les institutions. Dans le champ des migrations, à l’instar d’autres domaines, le brouillage des frontières entre sphère publique et sphère privé contribue à l’émergence d’acteurs aux contours flous, jouant un rôle d’interface entre des univers institutionnels et des niveaux d’action publique différents. Au sein de ces espaces d’intermédiation, il s’agira d’examiner la porosité des univers bénévoles, militants et professionnels : quels sont les mots, les ressources, les pratiques et savoir-faire qui circulent entre ces différents univers ? En quoi cette porosité interroge d’une part, les dynamiques de professionnalisation (plus ou moins hybrides, légitimes) et d’autre part, la division du travail dans l’aide aux étrangers face aux institutions ? Que dit cette porosité du rôle de l’État et des transformations de ses relations avec le secteur privé et les associations ? Le séminaire aborde ces questions à partir d’un focus sur trois types d’acteurs intervenant auprès des étrangers et demandeurs d’asile dans des espaces à la fois disjoints et reliés : les avocats (comment forment-ils et travaillent-ils avec des acteurs tiers ?) ; les travailleurs sociaux exerçant dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile ; les interprètes dits professionnels intervenant à la Cour nationale du droit d’asile.