Morgann Barbara Pernot : « De génération(s) en migration(s). Devenir mère chez les Yéménites à Djibouti »

Morgann Barbara Pernot est docto­rante à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), IRIS (UMR 8177).

Elle béné­ficie d’une allo­ca­tion docto­rale de l’Institut Conver­gences Migra­tions pour une durée de 3 ans depuis la rentrée 2020.

Direc­trice de thèse : Blan­dine Destremau (IRIS – EHESS)

Sujet de thèse : « De génération(s) en migration(s). Devenir mère chez les Yémé­nites à Djibouti »

Les concepts de migra­tion et de géné­ra­tion, bien que poly­sé­miques, impliquent par essence l’existence d’une dicho­tomie continuité/​ruptures. Ils permettent ainsi de penser l’articulation de l’espace et du temps qui, dans l’expérience de la migra­tion, fonc­tionnent sur le prin­cipe des vases commu­ni­cants. La violence de la rupture spatiale peut alors être compensée par une exacer­ba­tion de la conti­nuité tempo­relle. Les géné­ra­tions étant portées physi­que­ment et symbo­li­que­ment par les femmes, la mater­nité, événe­ment aussi intime que social, cris­tal­lise la menace d’une rupture inter­gé­né­ra­tion­nelle. En découle une recons­truc­tion de pratiques et repré­sen­ta­tions du maternel, figées à partir de discours sur l’authenticité culturelle.

Son étude se fonde sur une ethno­gra­phie menée auprès de trois géné­ra­tions de femmes yémé­nites, du village à la ville, de la ville à Djibouti.

Morgann Barbara Pernot est ratta­chée aux dépar­te­ments HEALTH et GLOBAL.

Projet de thèse