Malgré la crise du Covid-19, l’Institut Convergences Migrations a choisi de maintenir ouverte une fenêtre sur le monde en publiant ce numéro de De facto consacré à une population particulièrement vulnérable en cette période, les mineurs non accompagnés (MNA). Mais ce numéro devrait être le dernier avant la sortie du confinement, qui empêche la production de nos contenus vidéos. Dans les prochaines semaines, nous proposerons sur nos réseaux sociaux (Twitter et Facebook) une exploration dans les contenus de l’Institut mais également d’autres partenaires.
Présentation
La migration des mineurs a pris les dimensions d’une véritable crise ces dernières années. Les « mineurs non accompagnés » (MNA) — migrants de moins de 18 ans, originaires de pays hors de l’Union européenne et qui se trouvent sur le territoire français sans la protection de leurs parents — représentaient 2 555 enfants accueillis à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) en 2012, et 17 022 en 2018. Ces chiffres, en termes absolus, demeurent modestes comparés à la population française, ou même aux flux migratoires. C’est bien à une « crise de l’accueil » que l’on est confronté, mettant à l’épreuve les dispositifs ordinaires de prise en charge. Alors que l’Institut des Migrations initie le programme de recherche MINA93 en partenariat avec le Conseil Départemental de la Seine Saint-Denis, ce numéro de De Facto offre une vision générale du parcours des jeunes en migration, entre défiance et protection.