En territoire hostile de Chloé Guerber Cahuzac
France, 2019, 1h27
Paris, 2015–2018 : à voir l’étau se resserrer sur les exilés dans le plus grand silence, on ne sait plus quelles images produire. En revanche, on sait qu’il faut agir et raconter. Alors vite, prendre des notes, conserver les dates, les lieux, les noms, les émotions. Le film est né d’une collecte de photographies, de récits, de vidéos prises sur le vif. C’est un tissage d’images, pour ne rien oublier de la violence physique et administrative du système français. C’est aussi le portrait d’une ville qui se referme sur elle-même en mettant en place des stratégies d’effacement au cœur même de l’espace public.
« Comment en est-on arrivé là ? » « Et ces migrants, qu’est-ce qu’ils font là ? » « Qu’est-ce qu’ils attendent ? » « Et moi, est-ce que je peux les aider ? » « Pourquoi est-ce que la police les chasse puis les laisse se réinstaller ? » « Quel est le contexte européen, national et parisien de cet état des lieux ? »
C’est en compagnie de Camille Gardesse, sociologue et urbaniste, affiliée à l’IC Migrations que débutera le débat. Camille travaille sur des formes de mobilisations d’habitants en soutien aux personnes migrantes à Paris.