Spécialiste de la santé des Subsahariens, la chercheuse Annabel Desgrées du Loû déconstruit les idées reçues sur l’AME alors que s’ouvre à l’Assemblée le débat sur l’immigration.
AME pour aide médicale d’Etat… Trois lettres récurrentes dans tous les débats sur l’immigration. Celui qui s’ouvre aujourd’hui, lundi 7 octobre, à l’Assemblée nationale n’y fera pas exception puisque le dispositif d’accès aux soins destiné aux personnes en séjour irrégulier – vivant avec moins de 746 euros par mois et en France depuis plus de trois mois –, est dans la ligne de mire du gouvernement. Alors qu’une mission de l’Inspection générale des affaires sociales et des finances veut limiter l’AME, Le Monde Afrique a voulu en savoir plus auprès d’Annabel Desgrées du Loû, directrice de recherches à l’Institut de recherche pour le développement de l’université Paris-Descartes et directrice adjointe de l’Institut convergences migrations.
Cette chercheuse connaît l’état de santé des Africains subsahariens d’Ile-de-France pour avoir dirigé une large enquête auprès de cette population. Son travail incluait une approche biographique permettant de retracer les parcours de vie des personnes interrogées et donc d’analyser leur santé au regard de leurs conditions d’existence en France depuis leur arrivée. Baptisée Parcours, cette étude de référence, qui a donné lieu à un ouvrage collectif codirigé avec France Lert (Parcours de vie et de santé des Africains immigrés en France, éd. La Découverte, 2017), tient aussi compte de ce qui s’est passé en zone subsaharienne, avant la migration.
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