Victoria Gonzalez Maltes, doctorante en histoire américaine à l’EHESS et chercheuse affiliée à l’IC Migrations, a publié mercredi 16 octobre dans Libération une tribune consacrée à la campagne électorale américaine et au racisme qui imprègne celle du candidat républicain Donald Trump.
« La rhétorique trumpiste marque incontestablement une escalade nette par rapport aux campagnes de 2016 et de 2020, pourtant déjà marquées par des propos outranciers à ce sujet. Elle déroule l’idée d’une « invasion », d’un « bain de sang » provoqués par les immigrés », écrit la chercheuse. « La campagne Trump présente les expulsions comme une solution miracle pour tous les maux de l’Amérique. […] Pour [Donald] Trump et ses soutiens, les immigrés sont responsables de tous les problèmes : le coût de la vie chère, les frais de santé, la pénurie de logements », poursuit-elle.
Les immigrés Haïtiens de Springfield, qui « sont, dans leur écrasante majorité, des immigrés vivant légalement aux Etats-Unis », ont notamment été victimes d’une surenchère raciste en septembre dernier, relayée par Donald Trump et son équipe de campagne.
« Le message est clair : quel que soit leur statut, tous les immigrés sont assimilés à des sans-papiers. Cette dérive est manifeste depuis plusieurs années déjà, alors que les demandeurs d’asile, ayant bénéficié d’une procédure légale, sont identifiés aux immigrés sans papiers. L’invocation de ces sombres visions de hordes d’immigrés prépare le terrain pour une politique de répression de l’immigration sans précédent », craint Victoria Gonzalez Martes.
Pour lire l’article en entier :