Clémence Schantz, et Sarah Boisson, chercheuses affiliées au département HEALTH de l’IC Migrations, co-organisent, avec la chercheuse Virginie Rozée, une journée d’étude le 23 avril au Campus Condorcet intitulée : « Seins et biomédecine : entre aliénations et subversions corporelles de genre ».
Mardi 23 avril 2024
9h-13h
Auditorium 150, Centre des colloques
Campus Condorcet, Aubervilliers (métro 12, Front Populaire)
Lien d’inscription
L’articulation peu explorée entre les seins et la biomédecine suscite des questionnements fondamentaux sur la corporéité liée à cet attribut physique. Cette problématique a été jusqu’à présent largement sous-étudiée dans la recherche académique, en particulier dans sa dimension spécifique, hors d’un contexte plus global impliquant d’autres parties du corps et pratiques corporelles (Froidevaux-Metterie, 2020). Les interrogations soulevées par les seins s’inscrivent cependant directement dans les normes de la féminité qui leur sont associées, ainsi que dans les théories de la performativité des normes de genre (Butler, 1990).
Depuis les années 1960, diverses interventions biomédicales sont apparues, notamment des procédures thérapeutiques telles que la mastectomie pour des raisons médicales, ainsi que des interventions de reconstruction post-traitement oncologique. À côté de cela, des chirurgies esthétiques mammaires et des interventions chirurgicales de transition de genre sont également devenues courantes. Cette journée vise à établir un dialogue entre les études en sciences humaines et sociales (SHS) sur la représentation sociale et genrée des seins et les pratiques médicales, en examinant leur rôle dans la perpétuation ou la remise en question des stéréotypes corporels associés au féminin. Dans cette optique, nous nous inscrivons dans la continuité des analyses sur l’implication de la médecine dans la construction des corps sexués et genrés (Fassin, Memmi et Collectif, 2004 ; Foucault, 1963, 1976). Les travaux présentés mettent en lumière l’expérience des individus concernés par cette corporéité spécifique, soulignant ainsi l’aspect identitaire du corps féminin (Young, 1992 ; Fortier, 2021).
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