CONF : « L’Europe et la surveillance des frontières » — 3 avril 2024, centre Jean Monnet, Montréal

Brice-Arsène Mankou, ensei­gnant-cher­cheur à l’université de Rouen-Normandie et affilié à l’Institut Conver­gences Migra­tions, inter­viendra dans le cadre du cycle de confé­rence de l’hiver 2024 du centre Jean Monnet de Mont­réal, le 3 avril. Il donnera une confé­rence inti­tulée : « L’Europe et la surveillance des frontières ».

Extrait :

« Dans le contexte de l’adoption de la loi sur l’immigration en France, l’Europe persiste à fermer ses fron­tières à travers des poli­tiques strictes envers les migrants. Cette Europe soutenue par l’extrême droite place la surveillance des fron­tières au cœur du contrôle des migrants. La Médi­ter­ranée et Lampe­dusa deviennent des cime­tières flot­tants (Mankou, 2022), où les règles inhos­pi­ta­lières sont érigées en règles de contrôle fron­ta­lier pour mieux surveiller et punir les migrants (Michel Foucault, 1975). Avec la ferme­ture du camp de Sangatte dans le Pas de Calais en 2003 et la destruc­tion de la jungle de Calais qui a suivi, la situa­tion des migrants à la fron­tière franco-britan­nique est devenue encore plus complexe et violente. Condamnés à une attente sans but, ces migrants venant de la corne de l’Afrique expé­ri­mentent de nouvelles formes d’enfermement en plein air. Cela trans­forme la fron­tière de Calais en une prison ouverte pour les migrants (Mankou, 2013) qui sont retenus à la fron­tière. C’est le para­doxe contem­po­rain de la fron­tière, consi­dérée à la fois comme une zone de passage impos­sible et comme un no man’s land sans issue. »

Lundi 3 avril 2024
14h-15h30
Univer­sité de Mont­réal, au 3200 rue Jean-Brillant, Salle B‑3250
La confé­rence sera en fran­çais. Pas d’inscription requise.

Voir la page dédiée sur le site du centre Jean Monnet.