« La plupart des murs dans le monde sont construits et utilisés politiquement par rapport à leur matérialité parce qu’elle est facilement médiatisable », Damien Simonneau, Arte, 19 février 2024

Le 19 février, l’émission « Le dessous des images », sur Arte, s’est penchée sur une image à la forte charge symbo­lique : celle d’un bull­dozer pales­ti­nien fran­chis­sant la fron­tière d’acier et de fer d’Israël, réputée impos­sible à passer. Le 7 octobre, date à laquelle a été prise l’image, elle n’a pas résisté à l’attaque du Hamas.

Dans cet épisode, Damien Simon­neau, poli­tiste et cher­cheur affilié à l’IC Migra­tions, analyse cette image et sa portée symbo­lique, repré­sen­tante d’une « faillite défen­sive de l’État hébreu ».

« Cette image symbo­lise la fin d’un modèle de sécu­rité israé­lien qui visait à contenir et contrôler les Pales­ti­niens dans des enclaves et qui constitue la poli­tique domi­nante d’occupation israé­lienne des terri­toires pales­ti­niens depuis les années 90 », analyse Damien Simonneau.

« La plupart des murs dans le monde sont construits et utilisés poli­ti­que­ment par rapport à leur maté­ria­lité, parce qu’elle est faci­le­ment média­ti­sable […]. La plupart des diri­geants poli­tiques ou mili­taires qui veulent se mettre en scène en montrant leurs forces de contrôle vont utiliser des morceaux de murs en béton très visibles […] même s’il y a en réalité beau­coup de débat sur l’effectivité de ce contrôle », poursuit-il.

Retrouvez son inter­ven­tion complète ci-dessous ou via ce lien sur Arte​.tv :