CONF : Journées d’étude « Mémoires et accueil des migrant.e.s » — Lundi 20 et mardi 21 novembre 2023, Campus Condorcet, Aubervilliers

Jour­nées d’étude orga­ni­sées en clôture du projet « Mémoires trau­ma­tiques et accueil des migrant.e.s »

Par Michèle Baus­sant (Cefres, ISP, fellow ICM), Giulia Fabbiano (IDEMEC),
Maria Kokkinou (LAP, fellow ICM), Évelyne Ribert (LAP, fellow ICM),
Nancy Venel (Triangle, Univer­sité Lyon 2)
Financé par la plate­forme « Mémoire et rési­lience », INSHS, 2021Lundi 20 et mardi 21 novembre 2023Campus Condorcet, Audi­to­rium de l’Humathèque (RDC gauche), Auber­vil­liers, métro Front popu­laire (ligne 12)

Lundi 20 novembre : 10h-18h

Mardi 21 novembre : 9h-13h

Le projet « Mémoires trau­ma­tiques et accueil des migrant.e.s » traite des impli­ca­tions socio­po­li­tiques et morales de la mobi­li­sa­tion de réfé­rences à des passés, notam­ment à ceux définis comme trau­ma­tiques, de violence, de ruptures sociale et biogra­phique (y compris et notam­ment via les migra­tions), dans l’accueil ou le rejet, l’empathie et l’hostilité envers les exilé.e.s aujourd’hui à une échelle locale. Il part d’un ques­tion­ne­ment sur un lieu commun souvent peu discuté et sous analysé dans de nombreux travaux en sciences humaines et sociales, à l’exception de la psycho­logie sociale : à savoir qu’une expé­rience anté­rieure, notam­ment vécue comme trau­ma­tique – qu’elle soit de migra­tion forcée, de guerre, de régime auto­ri­taire…- prédis­pose à une atti­tude empa­thique ou une forme d’affinité envers une personne ayant vécu une expé­rience simi­laire. Force est de constater cepen­dant que le rappel, comme les usages de ces réfé­rences, peuvent souvent tout autant faire émerger des formes d’empathie que des réac­tions de rejet ou d’indifférence. Aussi il s’agit de décrire et d’analyser comment ces réfé­rences, mobi­li­sées de manière contex­tuelle, et se recou­pant souvent avec d’autres carac­té­ris­tiques (mineurs/​majeurs, genre, ethni­cité, sexua­lité, affi­lia­tion confes­sion­nelle etc.), ou au contraire, leur absence, volon­taire ou non, font (ou défont) des « commu­nautés d’expérience » qui incluent certain​.es et excluent d’autres. Le terrain d’enquête a été réalisé en proche banlieue pari­sienne sur un terri­toire d’installation et d’expériences de migra­tions diverses sur le temps long, confrontés à la mise en place de campe­ments actuels et passés d’exilé.e.s. Des personnes qui ont monté un collectif pour venir en aide aux exilés ont été inter­rogés, tout comme des acteurs muni­ci­paux et des personnes rési­dant à proxi­mité immé­diate d’un campe­ment.L’objectif de ces jour­nées d’étude est d’échanger avec des chercheur.e.s ayant travaillé sur des problé­ma­tiques proches afin de comparer nos résul­tats et analyses. La compa­raison se fera d’abord avec d’autres travaux réalisés à l’étranger, puis en France.

Pour tout rensei­gne­ment, merci de contacter Evelyne Ribert : ribert@​ehess.​fr

Page de référence

Mémoires-et-accueil-des-migrant-es

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