De facto #35 — Rendre visible les mémoires des migrations

Coor­donné par Adèle Sutre et Nina Wöhrel

Le patri­moine est le fruit d’une opéra­tion intel­lec­tuelle, mentale et sociale qui implique des choix autant que des oublis. Rele­vant de la « magie sociale », comme le rappelle le géographe Olivier Lazza­rotti, la patri­mo­nia­li­sa­tion s’ins­crit tout autant dans un travail scien­ti­fique que dans un volet social et poli­tique. Par consé­quent, elle mobi­lise une grande diver­sité d’acteurs. Tandis que certains objets sont mis en lumière, d’autres sont laissés dans l’ombre. Pendant long­temps, le patri­moine était essen­tiel­le­ment archi­tec­tural puis il a concerné une diver­sité d’objets toujours plus grande, jusqu’à devenir même imma­té­riel. Il s’est aussi progres­si­ve­ment appliqué à des périodes de l’histoire de plus en plus récentes. Aujourd’hui, la patri­mo­nia­li­sa­tion d’objets et de pratiques liés aux dyna­miques migra­toires se déve­loppe et offre la possi­bi­lité aux mémoires des migra­tions d’émerger dans l’espace public.

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Sommaire

Militer pour la mémoire et le mémo­rial : le cas du camp d’internement de Rive­saltes (Pyré­nées-Orien­tales)
Mathilde Pette, sociologue

Un musée du loge­ment popu­laire pour raconter les migrations
Entre­tien avec Fabrice Langro­gnet, historien

Evelyne Ribert, sociologue

Yahya Al-Abdullah, anthropologist

« Histoire d’une expo­si­tion », Marianne Amar, histo­rienne & « Des archives des luttes par le droit et pour les droits des personnes étran­gères », Emma­nuel Blan­chard, poli­tiste et historien