Camille Schmoll et Marie Bassi, fellows à l’IC Migrations, soulignent en quoi les arrivées importantes de migrants à Lampedusa entre le 11 et 14 septembre sont symptomatiques de la politique migratoire européenne.
La géographe et la politiste affirment que « les politiques migratoires mises en place par les États européens […] ont contribué à créer les conditions d’une tragédie humanitaire ». Depuis une trentaine d’années et surtout depuis 2015, l’Union européenne a fermé les voies légales d’accès à son territoire, criminalisé les ONG de sauvetage en mer et collaboré avec des gouvernements qui ne respectent pas le droit des migrants.
L’île de Lampedusa est depuis les années 2000 un lieu de débarquement majeur, devenu un hotspot soit un lieu d’interception et de confinement des personnes exilées.
Camille Schmoll et Marie Bassi analysent : « L’effet Lampedusa est le même que l’effet Chios ou l’effet Moria (à Lesbos) : ces îles-frontières concentrent à elles seules, parce qu’elles sont exiguës, toutes les caractéristiques d’une gestion inhumaine et inefficace des migrations ».
Elles préconisent un changement de paradigme, car les politiques migratoires sécuritaires actuelles ont largement démontré leur inefficacité, et participent à une mise en danger accrue des personnes migrantes.
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