« Il y a un terreau favorable pour ces universités, […] car elles contribuent à normaliser Chypre-Nord, à faire exister ce territoire dans les imaginaires mondiaux. » explique Théotime Chabre dans France24, 23 mai 2023

Dans un entre­tien avec France24, Théo­time Chabre, docto­rant en science poli­tique et fellow de l’Ins­titut Conver­gences Migra­tions, explique les enjeux géopo­li­tiques et stra­té­giques du déve­lop­pe­ment excep­tionnel des études supé­rieures en Chypre-Nord. Il souligne notam­ment que Chypre-Nord accepte des demandes des visas des étudiants des pays du Sud qui ont été refusé par les pays euro­péens. En même temps, « le système univer­si­taire de Chypre-Nord n’est pas fait pour que les diplômés y travaillent ensuite, donc il est crucial que les diplômes puissent servir dans les pays d’origine des étudiants, ou dans des pays tiers. »

Il explique ce phéno­mène à travers plusieurs facteurs : « Ce déve­lop­pe­ment ne découle pas tant d’une volonté poli­tique d’être reconnu de l’ex­té­rieur, mais plutôt d’une ambi­tion de déve­lopper une économie qui permet au terri­toire d’être auto­nome. L’idée d’ori­gine était de faire de Chypre-Nord une desti­na­tion pour des consom­ma­teurs, en misant sur le tourisme, mais une mino­rité d’in­ves­tis­seurs et d’uni­ver­si­taires ont estimé que ça ne suffi­rait pas. Ils ont poussé l’idée de déve­lopper des univer­sités qui feraient venir d’autres visi­teurs, des jeunes de Turquie et d’ailleurs. 

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