« Avant les déclarations infamantes de Kaïs Saïed, la présence d’inégalités, de discriminations, ségrégations et violences à caractère raciste étaient déjà un fait patent. », constate Michel Agier dans AOC, 27 mars 2023

Suite aux décla­ra­tions racistes du président tuni­sien Kaïs Saïed en février 2023, Michel Agier, anthro­po­logue et fellow de l’Ins­titut Conver­gences Migra­tions, revient sur la situa­tion des personnes noires et/​ou migrantes subsa­ha­riennes en Tunisie dans un article paru dans AOC. Il constate : « cette crise est un révé­la­teur en même temps qu’un ampli­fi­ca­teur d’un lien, qu’on trouve aussi aujourd’hui dans d’autres pays, entre les polé­miques sur la migra­tion et le racisme ancré depuis long­temps dans les États où ces polé­miques s’observent. »

En détaillant ses échanges avec plusieurs expert​.es sur place, il dessine une image plus complexe du vécu de ces personnes. Selon lui, le racisme auquel ils sont confrontés s’ex­plique aussi par l’histoire escla­va­giste du pays : « L’idée d’une étran­geté voire extra­néité des Noirs est bien ancrée dans le pays, ce qui les rapproche symbo­li­que­ment des Noirs étrangers. »

Pour­tant, le travail des migrants subsa­ha­riens est essen­tiel pour l’éco­nomie en Tunisie : « Certains secteurs comme le bâti­ment, la restau­ra­tion ou le travail domes­tique recourent pour plus de la moitié à cette main d’œuvre étran­gère afri­caine et pour­tant, me disent-ils toutes et tous, leur vie est « une prison à ciel ouvert ». »

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