18 mars de 14h30 à 16h30 : intervention de Judith Hayem au séminaire Intimigr”

Le 18 mars de 14h30 à 16h30, Judith Hayem inter­viendra au sémi­naire Inti­migr”. (salle 50, centre des colloques du campus Condorcet)

Ci-dessous, le titre et le résumé de son intervention :

Permettre l’expression de l’intimité :
L’accompagnement juri­dique des deman­deurs d’asile entre enga­ge­ment mili­tant et compé­tences personnelles
« Mili­tante au sein d’un collectif d’étudiants en exil depuis 5 ans, j’ai initié il y a un an un travail de recherche sur l’accompagnement juri­dique des deman­deurs d’asile en métro­pole lilloise au sein de l’équipe de recherche Migralang.2.0. Mon expé­rience mili­tante m’est utile dans mon travail de cher­cheuse mais la condi­tion sine qua non d’un proto­cole de connais­sance est de mon point de vue de ne pas confondre processus d’enquête et processus mili­tant ; ce que j’ai argu­menté en détails dans mon Habi­li­ta­tion à diriger des recherches. Dès lors, comment construire des parti­ci­pa­tions obser­vantes heuris­tiques et vigi­lantes au centre LGBTQIF+ où j’ai initié une enquête de terrain sur l’accompagnement juri­dique de personnes deman­dant l’asile au titre des persé­cu­tions subies pour leur orien­ta­tion sexuelle ? Quelle réflexi­vité parti­cu­lière faut-il exercer pour que le travail de terrain reste fécond ? A la croisée de plusieurs axes de travail du sémi­naire, je revien­drai sur ces ques­tions épis­té­mo­lo­giques, d’une part pour de l’autre, présenter les premiers résul­tats de cette enquête sur les subjec­ti­va­tions poli­tiques à l’œuvre dans les processus d’accompagnement juri­dique. Je convo­querai à cet effet les résul­tats de l’enquête en cours au centre LGBTQIF+ en montrant comment les appren­tis­sages mili­tants initiaux au sein du collectif ont nourri ma grille de ques­tion­ne­ment et m’ont permis une appré­hen­sion des ques­tions juri­diques éclairée indis­pen­sable pour faire ce terrain. Puis j’insisterai sur la notion d’accueil propre au travail du Centre. Je montrerai comment cette caté­gorie émique permet l’expression de l’intimité utile aux récits destinés à la CNDA et l’OFPRA. Pratique bien distincte de celle du collectif. »