Episode 3 du podcast MoCoMi : « En attendant la fin du voyage » avec Nada Afiouni

Cet épisode du podcast associé à l’enquête Morts Covid en Migra­tion aborde la ques­tion de la gestion du secteur funé­raire en temps de pandémie. Celle-ci est venue visi­bi­liser une ques­tion déjà ancienne qui est celle de la place des mino­rités cultu­relles et/​ou reli­gieuses au sein de la légis­la­tion funé­raire française.

Ce que l’on appelle couram­ment le « rapa­trie­ment des corps » est une pratique encore large­ment présente parmi les indi­vidus migrants, et en parti­cu­lier au sein de la commu­nauté de culture et/​ou reli­gion musul­mane. Par consé­quent, ces personnes se sont retrou­vées forcées de trouver une solu­tion d’inhumation sur place malgré le manque de carrés confessionnels.

La pandémie de Covid-19 invite ainsi à inter­roger la gestion muni­ci­pale des cime­tières régie par l’idéal univer­sa­liste pour lequel la concep­tion fran­çaise de la laïcité en est une condi­tion. Deux prin­cipes qui, dans le cadre répu­bli­cain fran­çais, excluent plus qu’ils ne rendent égaux.

Décou­vrez l’épisode sur la page web du projet Morts Covid en Migra­tion dans la rubrique « podcast ».

Par Anas­tasia Chau­chard, étudiante du master Migra­tions (ICM, EHESS, Paris 1)

Merci à l’IRD et à Bernard Surugue, éditeur des musiques de la collec­tion “Tradi­tion orale” (Iran, Baxtyâri nomades de la montagne ; Alep Syrie – Impro­vi­sa­tions au luth) qui habillent ce podcast.

© Produc­tion ORSTOM – SELAF (Société d’Etude Linguis­tiques et Anthro­po­lo­gique de France)