PUBLI : Amélie Grysole et Doris Bonnet, « Introduction au thème. Observer les mobilités sociales : l’investissement migratoire des familles », Politique africaine, vol. 159, no. 3, 2020, p. 7–32

Présen­ta­tion

L’étude des posi­tions sociales dans les recherches en Afrique et sur les migra­tions subsa­ha­riennes est rela­ti­ve­ment concen­trée sur les deux extrêmes que sont, d’un côté les popu­la­tions précaires, de l’autre les élites. Peu d’attention est portée à la multi-réfé­ren­tia­lité des posi­tions sociales alors que nombre de migrant·e·s se situent à l’intersection de deux espaces de clas­se­ment et restent attaché·e·s à leur posi­tion dans l’espace de départ par des liens et des respon­sa­bi­lités fami­liales. Ainsi, la posi­tion sociale se situe au croi­se­ment de plusieurs systèmes de hiérar­chies sociales qui s’additionnent à la classe, comme la caté­gorie statu­taire, le lignage, l’âge, le genre ou la race. Certaines variables vont prendre une place de premier plan dans la défi­ni­tion de cette posi­tion en migra­tion tel que le statut admi­nis­tratif. Les textes réunis ici proposent une approche dyna­mique, rela­tion­nelle et loca­lisée des posi­tions sociales afin d’appréhender les mobi­lités sociales des familles afri­caines avec la migration.

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