Comment se construisent les chiffres de l’immigration ? Comment se recueille et se conserve la mémoire de l’expérience migratoire ou celle des luttes pour l’accueil des réfugiés ? Comment les historiens des périodes les plus anciennes, qui ne peuvent s’appuyer ni sur la statistique publique ni sur les récits des migrants, parviennent-ils malgré tout à reconstituer les circuits migratoires antiques ?
À la suite de la deuxième journée scientifique de l’Institut Convergences Migrations, ce nouveau numéro de De Facto s’interroge sur la diversité des sources sur lesquelles s’appuient les études migratoires. Pour construire un savoir rigoureux sur un objet si souvent fantasmé, une grande inventivité est parfois nécessaire pour pallier l’absence de données ou l’imprécision de la mémoire.
Sommaire
Ouvrir les archives de l’Ofpra, replacer l’asile dans l’histoire de l’immigration
Aline Angoustures, historienne
Comment l’étude des monnaies aide-t-elle à comprendre l’histoire des migrations anciennes ?
Antony Hostein, historien et numismate
Le Gisti : 50 ans de combats juridiques, 50 ans d’archives
Danièle Lochak, membre et ancienne présidente du Gisti
Les parapluies du Perthus. La Retirada et les paradoxes de la visibilité
Marianne Amar, historienne