PUBLI : Coll., Dossier « Images Mirages ? Représentations des migrations », Écarts d’identité, N°133, déc. 2019

L’image, figée ou en mouve­ment, circule dit-on ou défile, d’un média à l’autre ou en boucle dans le même. L’image migre et nous dit sans doute quelque chose du Monde en migra­tion (titre de la bien­nale de Traces Auvergne-Rhône-Alpes 2018) qui spécifie le présent que nous vivons (migra­tions des biens, des symboles et des humains). (…) L’image témoigne. Elle fait trace et archive pour les mémoires et pour l’histoire (Y. Gasteau, M. Chau­liac, D. El Yazami). Les images des migra­tions du XXe siècle (plus rares ou moins acces­sibles sans doute jusqu’aux années 1980) nous permettent aujourd’hui de mieux saisir ou de mieux com-prendre (prendre avec) ce qui s’était passé et comment cela s’était passé en des temps où les migra­tions étaient parfois aussi impor­tantes qu’aujourd’hui (A. Dubois). Expo­si­tions, publi­ca­tions et docu­ments divers en témoignent. L’image est donc aussi notre aide-mémoire. Elle nous rappelle que notre présent ne peut s’interpréter seule­ment de lui-même et par rapport à lui-même (sans hors-champ), mais recèle (parfois semble même répéter) les moda­lités des « présents » passés.

Abdel­latif Chaouite

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