Dans une tribune au « Monde » les économistes Ekrame Boubtane et Hippolyte d’Albis, fellow de l’ICM, estiment que le projet du gouvernement de fixer des quotas pour l’accueil de travailleurs étrangers n’est pas en soi une mauvaise chose mais, pour le moment, la France n’arrive pas à attirer les talents venus d’ailleurs.
Tribune. Evoqués par Edouard Philippe lors de son discours à l’Assemblée nationale le 7 octobre, les « quotas » ou « objectifs chiffrés » de travailleurs étrangers ont été officiellement annoncés ce mercredi 6 novembre par le gouvernement. Il serait facile de tomber dans une polémique à la petite semaine en se demandant si la mesure reflète un durcissement de la politique migratoire… mais cela serait néanmoins stérile, car tout dépendra du quota fixé : s’il est supérieur aux flux d’entrées constatés précédemment, le quota est un encouragement à l’immigration tandis que, s’il est inférieur, le quota est une restriction.
Pour cette question, rendez-vous donc cet été lorsque le gouvernement annoncera son quota. On peut néanmoins, dès à présent, juger de l’opportunité de la mesure en analysant le fonctionnement actuel de la politique d’immigration de travail et en s’appuyant sur les expériences des autres pays ayant mis en place des quotas.