« Le système de quotas ne doit pas ajouter à la complexité administrative du recrutement des travailleurs étrangers », tribune d’Hippolyte d’Albis et Ekrame Boubtane, Le Monde, 6 nov. 2019

Dans une tribune au « Monde » les économistes Ekrame Boubtane et Hippolyte d’Albis, fellow de l’ICM, estiment que le projet du gouvernement de fixer des quotas pour l’accueil de travailleurs étrangers n’est pas en soi une mauvaise chose mais, pour le moment, la France n’arrive pas à attirer les talents venus d’ailleurs.

Tribune. Evoqués par Edouard Philippe lors de son discours à l’Assemblée natio­nale le 7 octobre, les « quotas » ou « objec­tifs chif­frés » de travailleurs étran­gers ont été offi­ciel­le­ment annoncés ce mercredi 6 novembre par le gouver­ne­ment. Il serait facile de tomber dans une polé­mique à la petite semaine en se deman­dant si la mesure reflète un durcis­se­ment de la poli­tique migra­toire… mais cela serait néan­moins stérile, car tout dépendra du quota fixé : s’il est supé­rieur aux flux d’entrées constatés précé­dem­ment, le quota est un encou­ra­ge­ment à l’immigration tandis que, s’il est infé­rieur, le quota est une restriction.

Pour cette ques­tion, rendez-vous donc cet été lorsque le gouver­ne­ment annon­cera son quota. On peut néan­moins, dès à présent, juger de l’opportunité de la mesure en analy­sant le fonc­tion­ne­ment actuel de la poli­tique d’immigration de travail et en s’appuyant sur les expé­riences des autres pays ayant mis en place des quotas.

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