En 2015, l’Union Européenne, inquiète de l’afflux grandissant de migrants vers ses frontières, dont une large partie provient de Syrie, décide d’encourager certains pays limitrophes à adopter une politique de développement vis-à-vis des réfugiés. En contrepartie d’une aide financière fournie par l’UE, les pays d’accueil s’engagent à faciliter l’intégration des réfugiés. La signature, en 2016, d’un accord entre l’UE et Liban, dénommé le Compact, s’inscrit dans cette perspective. Dans ce rapport, Lama Kabbanji et Jad Kabbanji analysent les limites de cet accord compte tenu de la situation socio-économique et politique au Liban.