Nathalie Bernardie-Tahir et Camille Schmoll (dir.), Méditerranée. Des frontières à la dérive, 2018

  • Le Passager clan­destin, collec­tion Biblio­thèque des Fron­tières, BABELS
  • 2018
  • 120 pages
  • Fran­çais
  • Page de réfé­rence : http://​lepas​sa​ger​clan​destin​.fr/​c​a​t​a​l​o​g​u​e​/​b​i​b​l​i​o​t​h​e​q​u​e​-​d​e​s​-​f​r​o​n​t​i​e​r​e​s​/​m​e​d​i​t​e​r​r​a​n​e​e​-​d​e​s​-​f​r​o​n​t​i​e​r​e​s​-​a​-​l​a​-​d​e​r​i​v​e.html

Présentation

Comment la Médi­ter­ranée, qui est au cœur des poli­tiques de dissua­sion et de répres­sion des migra­tions, est devenue une fron­tière Un ouvrage pour mieux comprendre la réalité des migrations

Durant ces trente dernières années, la Médi­ter­ranée est passée d’un espace de passage, un « espace-mouve­ment », à un « espace-nasse », un piège pour certaines mobi­lités. Ce livre met en lumière tout à la fois la dilu­tion et l’extension des dyna­miques fron­ta­lières. Il s’agit d’interroger les points de vue de ceux qui défi­nissent la fron­tière, de ceux qui la contestent ou s’en accom­modent et de ceux qui la vivent. En repre­nant la généa­logie des poli­tiques du contrôle migra­toire en Médi­ter­ranée, ce travail contribue à faire évoluer notre accep­tion de la
notion de « frontière ».

Il montre que la forme sociale et spatiale que prend la fron­tière aujourd’hui ne constitue que le dernier épisode d’une longue histoire du passage et du tri. Or, les dyna­miques sélec­tives, puni­tives et dissua­sives du filtrage, du blocage et du renvoi tendent à se foca­liser en des lieux spéci­fiques, qu’on peut ramener à trois types d’espace qui sont des lieux symbo­liques et concrets du contrôle : les îles de Médi­ter­ranée (Malte, la Sicile, Samos, Chypre) ; certains États bordant la Médi­ter­ranée auxquels est délégué le contrôle migra­toire (Italie et Libye) ; la mer elle même,enfin, et tout parti­cu­liè­re­ment le canal de Sicile, en tant qu’espace
contesté et de résistance.

L’ouvrage se base sur des écrits d’une ving­taine de cher­cheurs et d’acteurs asso­cia­tifs, et s’appuie à la fois sur l’analyse des poli­tiques, l’action des diffé­rentes insti­tu­tions de la migra­tion (ONGs, asso­cia­tions, police etc.) et le récit du vécu des fron­tières par les migrants. Il a été coor­donné par Camille Schmoll et Nathalie Bernardie Tahir.

Directrices de publication

Camile Schmoll est maîtresse de confé­rences à l’université Paris 7 Denis Diderot, géographe, spécia­liste des migra­tions dans l’es­pace euro-médi­ter­ra­néen (migrants régu­liers et irré­gu­liers, réfu­giés et deman­deurs d’asile, nouvelles émigra­tions écono­miques sud-euro­péennes). Elle déve­loppe une approche par le genre dans l’étude de ces migra­tions et s’in­té­resse parti­cu­liè­re­ment à la migra­tion fémi­nine. Ses terrains prin­ci­paux se situent en Italie et à Malte.

Nathalie Bernardie Tahir est profes­seure à l’Uni­ver­sité de Limoges, géographe, elle est spécia­liste de Malte et de l’insularité. Elle travaille en géogra­phie écono­mique sur la mondia­li­sa­tion, les migra­tions inter­na­tio­nales, et le tourisme.